L’objectif du programme de vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) est de prévenir les cancers causés par les VPH, comme les cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus et de la bouche et la gorge.
Il vise aussi à prévenir les autres maladies associées aux VPH (ex. : les condylomes qui sont des verrues anales ou génitales).
Le virus du papillome humain (VPH) est une infection courante, transmise sexuellement. Il existe plus de 100 VPH différents. Ils sont parmi les virus les plus répandus dans le monde.
Note
Le condom permet de diminuer le risque de transmission du VPH, mais il ne couvre pas toute la peau autour des organes génitaux. La transmission de l'infection par le VPH demeure donc possible.
Vaccination
Le programme de vaccination contre les VPH est notamment offert aux filles en 4e année du primaire. Depuis le 1er septembre 2016, le vaccin contre les VPH est également offert à tous les garçons de la 4e année du primaire afin d'offrir une protection directe à l'ensemble des jeunes, filles et garçons.
Les filles qui n'ont pas été vaccinées en 4e année du primaire pourront l'être gratuitement aussi en 3e secondaire. Les filles âgées de moins de 18 ans pourront recevoir gratuitement le vaccin en prenant rendez-vous auprès de leur CLSC ou leur médecin et devront recevoir 2 doses sur une période de 6 mois.
Les hommes et les femmes de 18 à 26 ans dont le système immunitaire est affaibli ou qui sont infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ainsi que les hommes âgés de 26 ans ou moins qui ont ou prévoient avoir des relations sexuelles avec un partenaire du même sexe peuvent également se faire
vacciner gratuitement au CLSC ou chez leur médecin.
Il n’est pas nécessaire d’être visé par le Programme pour demander à recevoir le vaccin. Toutefois le vaccin n'est pas gratuit dans ce cas. Le vaccin peut être administré chez les femmes jusqu'à 45 ans et chez les hommes jusqu'à l'âge de 26 ans. Les personnes âgées de plus de 18 ans doivent recevoir 3 doses.
Le vaccin protège la personne pendant plusieurs années. Des études sont en cours pour déterminer si un rappel est nécessaire pour que la protection soit maintenue.
Le vaccin ne peut pas entraîner une infection à VPH.
Effets secondaires
Ce vaccin est sécuritaire et son administration entraîne peu d'effets secondaires. Il peut arriver que le site de l’infection soit douloureux ou gonflé à l'endroit où l'injection a été administrée. Il est aussi possible de ressentir d'autres malaises, comme une rougeur ou des démangeaisons à l'endroit où l'injection a été administrée ou de la fièvre.
Les réactions allergiques graves sont très rares. Si une telle réaction devait se produire, elle débuterait dans les minutes qui suivent l’administration du vaccin et serait traitée par la personne qui l’administre. Il est recommandé de demeurer sur place au moins 15 minutes après son administration.
Cancer du col de l’utérus
Le vaccin administré avant le début des relations sexuelles et le dépistage du cancer du col de l'utérus sont d'excellents moyens pour prévenir ce cancer.
Par contre, le vaccin ne protège pas contre tous les types de VPH. Le dépistage, au moyen du test Pap (voir les définitions), est la seule façon de détecter les cellules anormales dans le col de l’utérus, lesquelles pourraient évoluer en cancer du col plus tard.
Test Pap
Test utilisé surtout pour le dépistage précoce ou le diagnostic du cancer du col de l'utérus qui consiste à en prélever des cellules en vue d'un examen microscopique.
La population générale. Toutefois, le programme de vaccination gratuite cible les clientèles suivantes :
- les filles et les garçons en 4e année du primaire;
- les filles et les garçons de 9 à 17 ans (moins de 18 ans au moment de leur 1re dose);
- les personnes de 26 ans ou moins :
- dont le système immunitaire est affaibli,
- qui sont infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH);
- les hommes de 26 ans ou moins qui ont ou prévoient avoir des relations sexuelles avec un partenaire du même sexe;
Restrictions
Une femme enceinte ne devrait pas recevoir le vaccin. La vaccination devrait être reportée après la grossesse.
Le programme de vaccination contre les virus du papillome humain est entré en vigueur le 1er septembre 2008.