Les commerces à caractère érotique constituent une activité commerciale licite et la municipalité doit les traiter comme toute autre activité lorsqu'elle exerce ses pouvoirs de zonage.
Ainsi, une municipalité peut déterminer pour chaque zone les usages qui sont autorisés et ceux qui sont prohibés. Cependant, elle ne peut en arriver à interdire sur l'ensemble de son territoire un usage qui, bien qu'indésirable pour certains, constitue tout de même une activité commerciale licite. Agir de la sorte constituerait une atteinte discriminatoire au droit de propriété.
Par contre, rien ne s'oppose à ce qu'une municipalité puisse restreindre la tenue de spectacles érotiques à une zone industrielle à la condition toutefois qu'il soit possible de s'y installer.