Vous désirez vous assurer de la qualité de l'eau que vous consommez ? Si elle provient d’un système de distribution, adressez-vous à votre municipalité ou consultez les avis d’ébullition et de non-consommation. Si elle provient d’un puits individuel ou d’un petit réseau, il est recommandé de la faire analyser par un laboratoire accrédité.
L’eau destinée à la consommation, qu’elle provienne d’un système de distribution ou d’un puits individuel, doit respecter des normes de qualité. Différentes substances peuvent affecter la qualité de l’eau. Certaines, comme le fer, le calcium ou le chlore, peuvent en altérer la couleur ou l’odeur, mais ne nuisent pas à la santé. Par contre, d’autres substances peuvent affecter la santé si elles s’y retrouvent en trop grande quantité.
C’est notamment le cas :
- des cyanobactéries (algues bleu-vert);
- des microorganismes d’origine fécale;
- des nitrates;
- des métaux dissous;
- des pesticides.
Ces substances peuvent provenir :
- d’une contamination de l’eau souterraine ou des terrains avoisinants;
- d’activités agricoles, industrielles ou domestiques;
- d’une défectuosité de filtration;
- travaux de réfection.
Systèmes de distribution d’eau potable
En général, les systèmes de distribution d’eau potable sont sous la responsabilité des municipalités et ils alimentent à la fois les résidences et les établissements publics (privés, institutionnels, touristiques). Toutefois, certains établissements possèdent leur propre système de distribution d’eau potable. Dans ce cas, le propriétaire de l’établissement est responsable de la qualité de l’eau.
Contrôle de la qualité de l’eau
L’eau provenant des systèmes de distribution d’eau qui alimentent plus de 20 personnes doit être soumise à des contrôles de qualité. Des échantillons d’eau doivent être prélevés selon la fréquence minimale établie. Cette fréquence varie selon le type de contrôle :
- contrôle bactériologique (mensuel) : mesure de la quantité de bactéries coliformes totales et de bactéries coliformes fécales ou E. coli;
- contrôle physico-chimique (annuel) : mesure de la quantité de substances inorganiques (ex. : plomb, cuivre) et organiques;
- contrôle de la désinfection (journalier) : mesure de l’efficacité des systèmes de filtration et de désinfection en place;
- contrôle de l’eau brute (périodique) : mesure de la qualité de l’eau avant tout traitement.
Procédure en cas de contamination
Les responsables de systèmes de distribution d’eau potable ont l'obligation de diffuser des avis d'ébullition lorsque des bactéries qui présentent des risques pour la santé humaine sont détectées dans l’eau. Ils doivent également informer la direction régionale du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et le directeur de la santé publique de leur région.
Puits individuels
L’eau qui provient des puits individuels doit également être soumise à un contrôle de qualité. Les propriétaires doivent faire prélever un échantillon d'eau entre le 2e et le 30e jour suivant la mise en marche du nouvel équipement de pompage et faire analyser cette eau par un laboratoire accrédité par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Une contamination de l’eau par des microorganismes peut survenir en cas de mauvaise étanchéité du puits, de défectuosité de la fosse septique ou d’épandage de fertilisants organiques (fumiers) à proximité du puits. Il est donc recommandé aux propriétaires de puits individuels de faire analyser périodiquement leur eau par un laboratoire accrédité.
La population en général.